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mardi, mai 31, 2005

"Un âne voulait la violer"

C'est le titre qu'on pouvait lire en dernière page du journal "Blesk" de ce matin (vu dans le tram par-dessus l'épaule d'un lecteur concentré). Et avec, pour preuve, la photo de la malheureuse, de dos et en maillot de bain, ainsi que la photo de l'âne, hennissant ou rigolant (ou les deux), je ne sais pas trop. C'est quand on voit des articles pareils, qu'on se dit que la presse Tchèque a vraiment franchi des montagnes de progrès ahurissantes depuis le con-munisme. Bon, mais à la décharge du journaleux responsable de l'article, je dois dire que la dame avait réellement un cul de cheval de brasserie, et que l'âne quant à lui, avait l'air particulièrement pervers. Après tout, c'est de l'information aussi!

lundi, mai 30, 2005

Ben c'est NON!

Mort de rire, mais alors mort de rire! Les politicards français qui braillaient contre les constitutio-sceptiques des autres pays, et paf, dimanche soir, coup de bambou derrière les oreilles. Mort de rire. Et je n'te dis pas le précédents préjudiciable sur les autres, genre les Pays-Bas, les Tcheques... Mort de rire. Le Chirac, il s'en était déjà pris 5 ans de cohabitation dans la tronche, quand on lui a collé Jospin après la dissolution malheureuse du gouvernement de 1997, et qu'est ce qu'il nous refait? Une décision hâtive à la con (pardon, à la Chirac). Décidemment, il n'apprendra jamais rien ce cancre! L'aurait pu passer ça parlementairement, l'aurait pu mettre ça en consultatif, l'aurait même pu attendre un peu pour pas être le premier pays à voter contre, enfin chais, pas, l'en avait plein des solutions autres de rechange. Ben non. Ben voilà. La France est la risée du monde... Mort de rire.

jeudi, mai 26, 2005

Chuis pas chiant, mais faut pas me les briser non plus!

A force d'indulgence, l'honnête homme que je suis se ramolli, lentement mais sûrement, et sombre dans la faiblesse. La faiblesse bête et méprisable, la médiocrité misérable où l'homme n'est plus qu'une loque amorphe. Et bien non, je ne céderai pas à tout ça. Merde, merde et MERDE, j'ai ma petite fierté quand même!!!

Cher lecteur, tu dois te demander ce qui m'amène à tant de véhémence, moi qui d'ordinaire affiche un calme serein et une constance permanente. C'est extrêmement simple. Arrivé il y a 2 ans et demi en République Tchèque, et bien qu'ayant des origines 100% autochtones (tchèques), le fait d'avoir vécu les 4/5 ème de mon existence en France m'a incité à une conduite modérée, indulgente et bienveillante à l'égard des locaux ainsi qu'à leurs moeurs, us et coutumes. Je ne voulais pas sombrer dans l'attitude pédante de l'étranger colonialiste et arrogant qui vient christianiser, civiliser et éduquer le fruste primitif qui par ailleurs n'a rien demandé. "Oui, tu comprends, t'arrives de l'ouest, eux c'est pas pareil, faut comprendre, c'est différent. Tu sais, ils ont vécu une période difficile, pis c'est pas leur faute, laisse les s'adapter..." me disais-je au fond de moi. Et je me le disais tellement fort, que j'en essayais même de convaincre mes autres collèguamipotecopains, les "de l'ouest" qui eux, ne prenaient pas autant de pincettes clémentes pour négocier avec les débilantipathicons (voir définition plus loin). Ben c'est fini, stop, il n'y a plus d'excuse, plus de commisération, plus de mansuétude et plus de mollesse. Le débilantipathicon sera désormais traité comme il se doit, sans à priori sur ses origines, son vécu, ses facultés, ni ses convictions. Le débilantipathicon sera dorénavant traité tel quel, ni plus, ni moins, à savoir "j'vais t'en foutre de l'égalité de traitement dans ta méprisable gueule de crétin à grand renfort de galoches au cul que t'as encore jamais rien vu de pareil".

Et comment ça m'est viendue une telle poussée de rage colérique me demanderez-vous? Eh bien, à l'usure de l'usage, à force de côtoiement permanent et inévitable, à force de fâcheuse impression que le débilantipathicon est le seul à se reproduire, rapidement, insidieusement et sans la moindre honte, à force de sentiment qu'à défaut de guérir avec l'âge, le débilantipathicon conserve ses propriétés nuisibles et contamine gaillardement les sains. Bref, il est ainsi arrivé un moment où la présence et la nuisance du débilantipathicon ont supplanté mon niveau de tolérance et d'indulgence, anéantissant ainsi 2 années et demi d'efforts assidus et quotidiens de résistance au côté obscur de la force.

Qu'est ce qu'un débilantipathicon? A première vue, et avec la bienveillante tolérance que je lui accordais auparavant, l'on eut pu penser qu'il s'agissait de "l'autre", de celui qui est différent de soi, qui est animé d'intérêts, de sentiments, d'opinions et d'objectifs opposés à ses propres d'à soi-même, une sorte de "super con" en fait. Oui mais non, c'est pire, beaucoup plus pire. Sans vouloir donner ici une définition stricte car forcement incomplète (ben vouis, malheureusement le débilantipathicon mue, se développe et s'adapte à son environnement évolutif), je me permettrai simplement de vous dépeindre le débilantipathicon par l'exemple (pragmatisme mon amour!). Je précise que les anecdotes dépeintes ci-dessous sont véridiques, en aucun cas exhaustives mais particulièrement représentatives de ce que je souhaite démontrer, puis suffisamment parlantes pour que je n'y apporte pas la moindre observation personnelle (les faits, rien que les faits).

Exemple 01: Arrivé 2 minutes avant la fermeture d'un guichet d'une administration publique, la délicieuse fonctionnaire refusât de se préoccuper de mon cas considérant que le traitement de ma requête prendrait plus de temps que les 2 minutes de travail restantes et m'invitât sans autre forme de procès à revenir une autre fois:
Moi: "mais Madame, vous comprenez, ce n'est pas facile pour moi, je travaille et vos horaires ne sont pas des plus souples...",
Elle: "et moi je ne travaille pas peut-être? Revenez demain matin, on ouvre à partir de 7 heures".

Exemple 02: Une autre délicieuse fonctionnaire d'une autre administration publique refusa de me renouveler une pièce d'identité prétextant que le fond de ma photographie n'était pas suffisamment blanc, ne répondait donc pas aux normes officielles requises, et me retourna vers le photographe attitré de l'administration en question qui officiait quelques étages en dessous. L'affaire ne fut pas réglée pour autant lorsque je me suis adressé à la même administration mais dans un arrondissement différent, où par le plus grand des hasards la photographie était certes tout à fait conforme, par contre un document non réclamé auparavant manquait à mon dossier.

Exemple 03: Après avoir commandé une brochette de poulet avec des frites auprès d'une délicieuse serveuse sur la terrasse d'un restaurant notoire où la rôtisserie se trouve à la vue des clients, la dite brochette et les frites restèrent sur le comptoir du cuisinier pendant 14 minutes (montre au poignet) durant lesquelles la délicieuse serveuse se faisait apprendre par un collègue le fonctionnement de la caisse enregistreuse, sans se soucier des divers appels et signalements émanant de la cuisine. Pour toute réponse quant à mon étonnement sur la température de mon plat et la mollesse de mes frites, et à défaut d'excuses et de regrets, elle me lançât un regard acerbe, tournât les tallons et de sa délicieuse bouche sortit un "Vous n'êtes pas tout seul dans ce restaurant!".

Exemple 04: Maîtrisant particulièrement mal la langue tchèque à l'écrit, et de ce fait, après avoir envoyé dans la langue officielle de mon entreprise, à savoir en anglais ce qui n'est en aucun cas exceptionnel, une réponse à une question ambiguë de l'une de mes collègues tchèques, icelle me retournât la réponse suivante: "Cher collègue, il est certes intéressant que vous maîtrisiez parfaitement les langues étrangères, mais nous vivons en République Tchèque, alors nous ne devrions pas oublier cette langue mais l'honorer. J'ai, malgré cela, traduit votre écrit, cependant votre réponse n'est pas adéquate à ma question. J'ai besoin de savoir [... bla bla bla ...]. Dans le cas où ce ne serait pas suffisant, je me ferai un plaisir de vous envoyer une traduction en anglais".

Exemple 05: Ayant un matin retiré de l'argent liquide auprès d'un distributeur automatique qui, malheureusement mais à l'instar de tous les autres distributeurs de la République entière, ne dispense que des grosses coupures, je me suis arrêté dans un tabac-presse pour acheter un paquet de chewing-gum (eh oui, j'ai arrêté de fumer). N'étant pas en mesure de me rendre le change sur mon billet, la délicieuse buraliste reprit sèchement le paquet de chewing-gum qu'elle venait de déposer sur le comptoir et me lançât agressivement "J'ai pas de monnaie, alors pas de chewing-gum!".

Exemple 06: Désirant prendre un rendez-vous chez mon dentiste, révision classique biannuelle des crocs, je décroche le téléphone, compose le numéro qui va bien, et entends à l'autre bout de l'appareil la délicieuse voix de la délicieuse secrétaire du cabinet:
Elle: "cabinet dentaire",
Moi: "bonjour Mademoiselle, je me présente [...], je souhaiterais [...]",
Elle: "c'est une urgence?",
Moi: "euh, pas vraiment, c'est pour...",
Elle, sans me laisser terminer: "le [...] à [...]", soit 6 semaines plus tard,
Moi: "et vous n'auriez pas, s'il vous plait, une date plus proche?",
Elle: "c'est une urgence, oui ou non?",
Moi: "euh, ben non, pas vraiment, mais...",
Elle, sans attendre la fin de ma phrase: "Alors le [...] à [...]", soit toujours la même date, 6 semaines plus tard, et elle raccroche le téléphone.

Exemple 07: Ayant décidé d'aller au cinéma un beau dimanche aux alentours de 13:00, et après nous être levés comme un dimanche matin, disons un peu tard, n'ayant de ce fait pas petit déjeuné, ni brunché afin de ne pas louper la séance, nous faisons une halte rapide au Mc Do pour goinfrer quelques hamburgers devant la toile. Nous Achetons nos tickets, et nous nous présentons devant le teenager pubertaire à lunettes cul de bouteilles qui déchire nos tickets tout en regardant le sachet Mc Do:
Lui: "il est interdit de consommer dans le cinéma des produits qui n'ont pas été achetés chez nous",
Moi: "ben vouis, mais vous ne vendez pas de hamburgers, vous ne vendez pas de chicken nuggets, et vous n'avez que du sucré",
Lui: "je sais, mais il est interdit de consommer dans le cinéma des produits qui n'ont pas été achetés chez nous, on n'est pas Mc Donald",
Moi: "oui jeune homme, certes, j'entends bien, mais les produits que j'essaye d'introduire ne concurrencent en aucune façon vos propres articles puisque vous n'en commercialisez pas d'identiques",
Lui: "c'est le règlement, il est interdit de consommer dans le cinéma des produits qui n'ont pas été achetés chez nous", et derrière, la queue de commencer à grandir, grandir...
Moi: "bon, alors on fait quoi? La séance commence dans une minute, et nous n'aurons jamais le temps de terminer nos Mc Donalderies",
Lui: "mangez-les, jetez-les, mais mettez-vous de côté, vous empêchez les gens d'entrer".

Exemple 08: Après une promenade en ville, tout en passant devant une brasserie sympathique où la bière est servie correctement, nous décidâmes d'aller nous rincer le gosier avec quelques Pilsner Urquell bien méritées. Malgré que la brasserie fut relativement vaste, la totalité des tables non occupées, soit les 3/4 de l'établissement, supportaient (les tables) le petit écriteau notoirement connu promouvant une célèbre marque de cartes bancaires et sur lequel (l'écriteau) est inscrit de façon ostentatoire le mot "Réservé". Je m'adresse alors à la délicieuse serveuse qui passait par là:
Moi: "excusez-moi Mademoiselle, mais les réservations, là, elles sont à partir de quelle heure?",
Elle: "20 heures",
Moi, en regardant ma montre: "Toutes? Mais il n'est seulement que 18:45...",
Elle: "oui, elles sont toutes réservées!",
Moi: "mais Mademoiselle, nous n'en avons que pour une demie heure maximum, 2 bières, 1 cola et nous quitterons la table au plus tard à 19:30",
Elle: "oui, mais après faudra que je la nettoie, que je la prépare, que je range les chaises, et elle ne sera jamais prête pour 20 heures, désolée".

Exemple 09: Pris par mon travail et ne voulant pas aller déjeuner seul, je me rends à la boucherie-charcuterie du coin pour acheter quelques sauciflardises et deux petits pains au sel. Et tandis que je regarde dans la vitrine ce que je vais bien choisir parmi les 5m de large et les 1,5m de profondeur du rayon:
La vendeuse: "suivant!",
Moi: "euh... alors... ben...",
La vendeuse: "alors, qu'est ce que ça sera?",
Moi: "alors donnez moi, s'il vous plait, 100 grammes du fromage, là...", tout en montrant du doigts,
La vendeuse: "combien?",
Moi: "100 grammes",
La vendeuse: "10 décas?",
Moi: "oui, c'est ça, 100 grammes ou 10 décagrammes". Je dois ici vous préciser, amis lecteurs, que les Tchèques ont tendance à tout calculer en décagrammes, comme s'ils n'avaient jamais acheté 3 grammes pour égayer une petite partie de jambes en l'air entre copains copines un samedi soir.
La vendeuse: "et ensuite?",
Moi: "euh... alors... ben...",
La vendeuse: "alors, qu'est ce que ça sera ensuite?",
Moi: "alors donnez moi, s'il vous plait, 15 tranches du saucisson en tranches, là...", tout en montrant...
La vendeuse: "écoutez, j'ai pas le temps de compter les tranches, il y a des gens qui attendent derrière vous",
Moi: "ben alors, chais pas, donnez m'en 150 grammes",
La vendeuse: "combien?",
Moi: "150 grammes",
La vendeuse: "15 décas?",
Moi: "oui, c'est ça, 150 grammes ou 15 décagrammes". Je dois ici de nouveau, chers amis lecteurs, vous préciser que les Tchèques n'aiment vraiment pas compter en grammes, et qu'apparemment une partie de la population, et plus particulièrement les vendeuses des rayons "au détail", sont carrément allergiques à tout ce qui n'est pas du déca (gramme).
La vendeuse: "ça sera tout?",
Moi: "non, j'aimerais bien encore 3 décas de petits pains au sel",
La vendeuse: "3 petits pains?",
Moi: "non, 3 décas",
La vendeuse: "?????!!!!!",
Moi: "ben chais, pas mais si vous ne pouvez pas me compter les tranches de saucisson, je me suis dit qu'avec les petits pains...",
Crispée comme le trou de balle d'un dromadaire dans une tempête de sable, la vendeuse dépose mon petit sachet derrière elle et s'écrit "suivant!".

Exemple 10: Me rendant avec 4 autres collègues de bureau dans notre "cantine" habituelle, restaurant relativement huppé en soirée mais faisant "plat du jour" bon et abordable à midi, nous nous installons en terrasse autour d'une table ronde pour 4 personnes. N'ayant pas de chance et donc pas de 5 ème chaise, je m'adresse à la délicieuse quadragénaire blonde de la table d'à côté, vêtue (la dame) d'un tailleur haut de game, lunettes Christian Lacroix dans ses cheveux brushingués, greluchon bellâtre musclé et halé assis en face d'elle, sac à main Louis Vuitton justement posé sur l'objet de ma convoitise:
Moi: "excusez-moi Madame, puis je vous prendre cette chaise?", posant déjà mes mains dessus afin de la saisir, sûr de son consentement,
Elle: "certainement pas!", répondit-elle sèchement,
Moi: "vous attendez sans doute quelqu'un?",
Elle: "en quoi ça vous regarde?", encore plus sèchement,
Moi: "c'est à dire que comme la chaise libre la plus proche se trouve être celle-ci...",
Elle: "eh bien non, cette chaise n'est pas libre!".

Exemple 11: Mon briquet m'ayant lâchement abandonné lors de la sortie d'un cinéma tardif (après 22:00, et à l'époque où je fumais encore, rassure-toi maman je n'ai pas repris, enfin pas encore), je me dirige vers un jeune homme adossé contre la vitrine d'un Mc Do dont il semblait être le gardien de nuit, venant lui-même d'allumer une cigarette:
Moi: "bonsoir, excusez-moi pourriez-vous me donner du feux s'il vous plait?",
Lui, la cigarette au bec, sans me regarder: "breuk slijd pratghuf grtuikkk...",
Moi: "pardon?",
Lui: "je ne suis pas là pour ça!",
Moi, stupéfait, avec l'impression d'avoir mal compris "???!!!... excusez-moi, pourriez-vous me prêter votre briquet afin que j'allume ma cigarette?",
Lui: "NON! Je ne suis pas là pour ça".

Exemple 12: Après être monté dans le tram qui me conduit à la maison en fin de journée, je me saisis d'une main courante dans l'allée et remarque une charmante petite fille (6 à 8 ans) assise sur le siège en face de moi au niveau de ma taille. Contente d'avoir terminé l'école et de rentrer à la maison avec sa maman qui était assise sur le siège derrière elle, la petite entame (ou continue) une discussion de petite fille, tantôt se parlant à elle-même, tantôt à sa maman:
La petite fille, en gigotant sur son siège et se retournant de temps en temps vers sa maman: "et tu sais maman, à l'école, mes copines [...] et même que Martina [...] alors la maîtresse [...] ouah maman, regarde la voiture [...] et qu'est ce qu'on mange ce soir? [...] parce que dans la cours de recréation...",
La maman lui coupant nette la parole et s'écriant suffisamment fort afin que le totalité de la rame de tram entende les brillantes paroles à haute teneur pédagogique: "mais tu vas cesser de jacasser, tu crois que ça intéresse quelqu'un tes stupidités?!"

Exemple 13: Assis avec deux copines à la terrasse d'une pizzeria excentrée, nous passons en revue le menu:
L'une: "tiens, j'ai bien envie d'une pizza aux épinards",
L'autre: "vouis, mais elles sont trop grandes, on partage?",
L'une: "ok, on fait moitié-moitié",
Moi: "tiens, je prendrais bien la quattro stagione avec les fruits de mer, ça me manque beaucoup ici les fruits de mer",
L'une: "beurk... je peux pas, moi",
L'autre: "ah ben moi si, j'adore, mais sur les pizzas, bôf",
L'une: "pis chais pas si ici, dans une pizzeria...",
Moi: "oh tu sais, c'est du congelé, il ne devrait pas y avoir de risque",
Arrive la serveuse, charmante, comme une serveuse tchèque, pour prendre la commande:
L'une: "alors, une pizza aux épinards, et si vous pouvez nous la servir sur deux assiettes, on va la partager",
Moi: "alors une aux fruits de mer, entière rien que pour moi, la quattro stagione",
Pis on discute, on boit quelques bières, on discute, et arrivent les pizzas...
La serveuse: "les deux moitiés de pizza aux épinards?",
L'une: "ici",
L'autre: "oui, ici aussi",
La serveuse: "la quattro formagio?"
Moi: "???!!! euh, il doit y avoir une erreur, c'était une quattro stagione...",
La serveuse: "ah? c'est bizarre...",
Moi, me tournant vers mes copines, assailli (moi) d'un doute soudain: "j'ai bien dit une quattro stagione, non?"
L'une: "oui, bien sûr, je me souviens",
L'autre: "oui oui, aux fruits de mer",
La serveuse: "bon, je vais voir...", et emporte la pizza aux quatre frometons.
Au bout de 20 secondes arrive une autre serveuse, tenant la même pizza dans la main et m'annonce froidement: "non Monsieur, c'est pas une erreur, il est bien marqué le numéro 14 (?!) sur ma petite fiche, alors c'est bien votre commande et donc votre pizza. Bon appétit, Monsieur", et me jette l'assiette sur la table comme une paire de claque dans la figure, tourne militairement les talons, et s'en retourne dans le restaurant dandinant fièrement ses jolies fesses comme une grosse vache médaillée au salon de l'agriculture avant même que j'eusse la présence d'esprit de réagir, pétrifié de stupéfaction et aphone d'atterration.

Et je vais m'arrêter là, chers lecteurs, car les exemples sont nombreux, abondants, et que contrairement à ce que vous pourriez naïvement croire de prime abord (et que moi-même croyais encore récemment), ces comportements ne sont pas exception, mais navrante réalité quotidienne. Et oui, dans les pays dits de l'ouest, le management, le coaching individuel, l'apprentissage du relationnel collectif, la maîtrise de son attitude, de son expression orale, de la prise de parole en public, et la gestion de ses propres frustrations ont déjà porté leurs fruits, réduisant significativement de telles attitudes navrantes (je dis bien "réduisant" et non pas "éliminant"). Ici, en République Tchèque, tout reste à faire, et même si de nombreuses entreprises généralement étrangères ont heureusement apporté beaucoup d'améliorations dans le comportement de leurs employés, la majorités d'entres-elles se trouvent confrontées au nettoyage des écuries d'Augias.

Bref, en conclusion et pour synthétiser, le débilantipathicon peut souvent être un ancien petit fonctionnaire de l'administration publique communiste (généralement âgé) ignorant qu'un bouleversement social a eu lieu il y a quinze ans de cela (résistance au changement et incapacité d'adaptation). Le débilantipathicon exprime par le dédain sa frustration d'exercer un métier déplaisant et ennuyeux dans lequel il ne voit qu'une simple source de revenu minimum, aucunement l'aboutissement d'une vocation longtemps désirées (anticipation, planification de sa carrière et acceptation de son rôle dans la société et réalisation personnelle). Le débilantipathicon dissimule son incompétence professionnelle par le mépris des connaissances/facultés d'autrui (gestion de la frustration). Il camoufle sa propre limitation intellectuelle derrière l'étalage ostensible d'aptitudes ordinaires voire infantiles (parle bruyamment, coupe la parole, exprime plusieurs fois les mêmes opinions, attitude négativiste du "NON"). Le débilantipathicon est constamment irrité par des broutilles insignifiantes et incontrôlables (le mauvais temps, les menstruations, manque total de positivisme). Le débilantipathicon affirme son ridicule pouvoir, son autorité misérable, par un refus systématique à toute exception (absence de relativisation, de recul et de gestion de l'autorité). Il étouffe sa propre sagacité et son sens commun en appliquant strictement les règlements et les prescriptions (ignorance du fondamental et de l'accessoire, prise de recul). Le débilantipathicon ignore l'empathie, l'affabilité, tout autrui est rival auquel il faut invariablement mais fermement s'opposer (trouble primitif et inassouvi de domination). Le débilantipathicon s'habille d'apparences pour masquer sa frustrante médiocrité. Le débilantipathicon ne sourit pas, car "seul rit le crétin", il n'est pas aimable car "la courtoisie est le propre des faibles" (gestion de l'affirmation de soi, du "moi" freudien). Le débilantipathicon refoule ses complexes par une agressivité verbale (voire physique) irrationnelle (sur sa famille, son chien, ses clients...). Le débilantipathicon est généralement lâche, il ne libère ses aigreurs et ses acrimonies que sur ses tributaires (familiaux, professionnels...) ne pouvant s'opposer à lui (absence de gestion du risque, incapacité à convaincre mais à imposer). Le débilantipathicon ne peut pas être à ses yeux débilantipathicon puisque tous les autres le sont (principe de remise en cause, rappelez-vous du jeune scout au milieu de la forêt se disant "ah ben flûte, les andouilles, ils se sont tous perdus sauf moi!"). Le débilantipathicon ne peut pas se contenter de peu, puisqu'il n'a rien, alors il lui faut tout (concupiscence, médisance, malveillance). Le débilantipathicon détruit car il ne sait pas construire (complexe lié au passage manqué de l'état de nouveau-né à l'enfance constructive). Le débilantipathicon n'a pas d'imagination puisqu'il est limité par ses propres déficits, il en découle qu'il n'a pas d'humour non plus, car l'humour est esprit, et l'esprit est imagination (il n'est ainsi pas humain vu que l'humour est le propre de l'homme). Ainsi ne pouvant pas imaginer (concevoir) qu'un inconnu puisse exister, le débilantipathicon se complait dans ce qu'il connaît, l'ordinaire, le banal et refuse radicalement le nouveau, le différent (opposition systématique au changement). De ce fait, inconscient du nouveau, du différent, de l'au-dessus, et de l'à côté, la vision d'un monde à 360 degrés, source constante d'enseignement et de découverte, lui est inconcevable. Finalement, le débilantipathicon n'a que le mépris de la vie (et donc des autres) n'en ayant pas trouvé le sens, la raison ni la sagesse (la vie ne trouve souvent son sens qu'à l'approche de la mort).

Ainsi cher lecteur, parce que conforté dans son attitude si l'on ne s'oppose, j'ai pris la difficile décision d'à partir de dorénavant de calquer mon comportement sur celui du débilantipathicon, faisant fi de la bienséance, de la courtoisie, de la civilité et de la retenue. Agression verbale pour agression verbale, regard acerbe pour regard acerbe, plainte auprès du management pour le moindre comportement déplacé, j'appliquerai systématiquement, à la lettre et pour ainsi dire débilantipathiconnement la loi du talion. Certes, je ne caresse aucunement l'espoir de guérir la République Tchèque du débilantipathicon à moi tout seul, mais c'est la seule façon, et sans doute pas la meilleure, que j'ai trouvée pour soigner mes propres frustrations face à cette nuisible engeance.

lundi, mai 23, 2005

T'as vraiment merdé Georges!

Ben voilà, le dernier épisode de la guerre des étoiles est sorti, "super youpi hourra" que je me suis dit excité comme le gnafron que j'étais lors de la sortie du tout premier. Et chuis allé le voir, le film, enthousiasmé d'en voir un autre de "Star Wars" mais triste à l'idée que ce serait le dernier. Ben j'vous dis pas la cruelle déception. En deux mots (comme en cent) c'est "à chier" comme on dit vulgairement, mais sans la moindre équivoque. Sans dec Georges, comment as-tu pu faire une m... pareille, non mais sérieusement, c'est crétin comme un soap brésilien écrit par un poliomyéliteux encéphalitique atteint du syndrome parkinsonien, attristant. Padme (Amidala) est une inepte cruche pubertaire écervelée (et pourtant elle fut reine de Naboo?!), Anakin Skywalker est un meurtrier infanticide maniaco-dépressif (et pourtant Jedi?!), le sénateur Palpatine est le fils damné du diable, de Faust et de Méphistophélès (et pourtant sénateur d'une république de mille systèmes solaires), bref, c'est totalement inepte, l'histoire est parfaitement invraisemblable, les personnages sont stupidement débiles et incohérents, bref un navet total et le pire film de la saga.

Le summum de l'absurde, ce sont les triviales raisons pour lesquelles Anakin décide de basculer du côté obscure de la force, de massacrer à lui seul des centaines de personnes (dont ses meilleurs potes Jedi), et de devenir le bras droit armé d'un tyran mégalomane. On n'y croit pas. Honnêtement Georges, sur ce coup tu aurais pû t'abstenir, ou réfléchir un peu plus, à peine, mais un brin quand même, genre. Chais pas, mais ça, ça mérite un poing dans la gueule au minimum. Merdé cette fois-ci tu as, à chier ton film il est!

lundi, mai 16, 2005

Pentecôte ou pas?

Et pendant que la France se demande si l'on (enfin vous, les Français, parce qu'en CZ on n'a pas ce genre de souci, genre) doit travailler ou non le lundi de Pentecôte, ben la Tchéquie se réveille d'une gueule de bois inoubliablement historique. Et vouais, champions du monde de hockey sur glace qu'on est, depuis hier soir, 3-0 qu'on leur a mis dans la vue aux Canadiens, trois à zéro, z'ont rien vu, champions du monde les Tchèques! Par contre ce matin je te dis pas, gueule de bois pour tous, et surtout pour moi, grave, mal partout. Finalement z'ont raison les Français, touche pas à mon lundi de pentecôte, et surtout pas à mon lundi de pentecôte de lendemain de championnat de hockey sur glace.

lundi, mai 09, 2005

Congés & vacances

Eh ouais, ben j'étais en congés il y a 2 semaines, j'y retourne mercredi, et donc forcément mon blog ne sera pas mis à jour d'ici la fin de la semaine prochaine (ben non). Alors je m'en excuse auparavant d'avance, mais faut bien que je me requinque aussi avant l'été (qui n'approche pas l'andouille). Cependant rassurez-vous chers lecteurs, je vais en profiter pour réfléchir à des améliorations substantielles de mon blog. Certaines me trottent dans la tête depuis quelques temps, faut juste y mettre un peu d'ordre, alors à la semaine prochaine, bonne semaine et bon week end.

lundi, mai 02, 2005

Y en a pas 1 pour rattraper l'autre

Eh ben voilà, on a un nouveau premier ministre. Bon, chacun peut en penser ce qu'il veut, de lui, de son programme, de sa femme (à voir, sérieusement!), mais le truc qui est dingue c'est son optimisme exubérant, chuis scié... A peine élu, il raconte sa première connerie, tiens, jugez par vous-même. Dimanche à la téloche, le mec il déclare s'attendre à ce que lors du vote de confiance à la Chambre des députés, son cabinet obtienne toutes les 101 voix qu'il lui faut. Sur 200 voix, moi je dis c'est top. T'imagines, un mec commence à gouverner le pays avec 1 voix de plus que le stricte minimum, et il est confiant le gars, tranquille, serein et placide. Sans dec, chuis scié. Le premier couillon qui va aller pisser pendant le vote il va s'en entendre parler à son retour... Enfin bon, on verra bien à l'usage ce qu'il vaut celui-là de ministre...